Comment traiter le bégaiement chez un jeune enfant ?

En tant qu'orthophoniste, j'ai été formé au traitement du bégaiement. Pourtant, lorsque mon propre enfant est devenu dysfonctionnel à un âge précoce, j'ai été déconcerté et inquiet.

La plupart des enfants traversent une période de dysfonctionnement de la parole (bégaiement) entre l'âge de 2 et 5 ans. Il y a un dysfonctionnement normal du développement MAIS c'est aussi l'âge où de nombreux enfants avec un VRAI bégaiement commencent à avoir des difficultés. La vraie question est de déterminer quelle est la différence.

Les dysfonctionnements normaux se caractérisent par la répétition de mots entiers, souvent le premier dans une phrase. Il n'y a aucune tension dans le visage ou la bouche et aucune lutte pour “faire sortir les mots”. Vous avez raison d'observer que ce comportement est lié à l'augmentation du vocabulaire et du langage qui se produit à cet âge.

Le véritable bégaiement, cependant, présente plus de tension et de lutte. Les mots bégayés sont plus susceptibles d'être des mots partiels (wha-wha-wha-what) ou des sons prolongés (wwwwhhhhhhhat). Les grimaces ou les postures du visage, l'incapacité à faire démarrer le son ou des commentaires tels que “je ne peux pas parler” sont autant d'indicateurs d'un problème plus grave.

Une évaluation par un orthophoniste est toujours justifiée si le problème préoccupe les parents. La Stuttering Foundation of America propose de nombreuses informations à l'adresse suivante : http://www.stutteringhelp.org . Leur publication “If You Think Your Child is Stuttering” contient de précieuses informations détaillées.

J'étais à l'université d'Alberta lorsqu'ils ont organisé une clinique de deux semaines pour les personnes (adultes) qui bégaient. Les participants à qui j'ai parlé m'ont dit qu'ils avaient fait d'énormes progrès en si peu de temps. Pendant que nous parlions, il y avait très peu de signes de bégaiement. Certains étaient venus à la clinique pratiquement incapables de parler. Donc, si votre enfant développe un bégaiement, prenez courage ; c'est traitable. Ils ont de très bonnes [ ressources ]&3. Une intervention précoce est préférable.

Voici un site web qui parle des causes et de quelques solutions. J'ai été surpris de lire que certaines causes le sont :

• “la génétique (environ 60% des personnes qui bégaient ont un membre de leur famille qui bégaie aussi) ;
• le développement de l'enfant (les enfants ayant d'autres problèmes de parole et de langage ou des retards de développement sont plus susceptibles de bégayer) ;
• la neurophysiologie (des recherches neurologiques récentes ont montré que les personnes qui bégaient traitent la parole et le langage légèrement différemment de celles qui ne bégaient pas) ;
• la dynamique familiale (les attentes élevées et les modes de vie rapides peuvent contribuer au bégaiement)”
• et cela peut être une combinaison de facteurs.

Il existe une section pour les enfants avec une vidéo pour les enfants par les enfants ! Un enfant décrit le bégaiement exactement comme vous le faites : son cerveau parle plus vite que sa bouche ne peut aller.

Pour les parents, ils suggèrent :

• parler lentement avec des pauses fréquentes
• “Réduire le nombre de questions que vous posez à votre enfant. Les enfants parlent plus librement s'ils expriment leurs propres idées plutôt que de répondre aux questions d'un adulte. Au lieu de poser des questions, commentez simplement ce que votre enfant a dit, lui faisant ainsi savoir que vous l'avez entendu. ”
• montrez que vous écoutez avec votre corps et vos expressions faciales
• donnez à votre enfant une attention totale pendant quelques minutes chaque jour
• apprenez à chaque membre de la famille à parler à tour de rôle et à ne pas interrompre
• regardez comment vous interagissez avec votre enfant et essayez de lui faire comprendre qu'il a tout le temps de parler
• montrez que vous acceptez l'identité de votre enfant, qu'il bégaie ou non

Ils partagent également certaines personnes célèbres qui bégayaient. Un autre site mentionne que Colin Firth a maintenant des problèmes.

Je suis un spécialiste qualifié du développement de l'enfant, je traite également les enfants qui présentent des troubles du développement, notamment des troubles du langage et de la communication chez les enfants. Il est tout à fait normal qu'un enfant passe par un stade où il bégaie, - la grande majorité des enfants le font. Tant qu'il n'y a pas d'autres symptômes de développement et que le bégaiement ne dure pas plus de quelques mois, alors vous n'avez rien à craindre. Vous faites vous-même allusion à la cause lorsque vous dites que son vocabulaire s'étend et que sa bouche ne peut pas suivre ! - Pas en termes techniques, mais j'aime ça et ça fait mouche.

Cela dépend. Certaines choses doivent être traitées immédiatement par une thérapie, mais le bégaiement de certains types, le changement de voyelles ou de consonnes et bien d'autres “problèmes” peuvent constituer une progression tout à fait normale de la parole, surtout chez un enfant de 2 ans et demi. Nous avons fait vérifier l'élocution de mon fils pour une raison similaire et le professionnel a déterminé qu'elle était normale. Elle s'est avérée correcte. Sa progression s'est faite naturellement. Comme cela suscite des inquiétudes, vous devriez certainement parler à un professionnel qui sera capable de faire la différence mieux qu'un forum.

Notre fils a eu un problème similaire autour de son 2e anniversaire, où il répétait souvent la ou les premières syllabes d'une phrase 5.. 8 fois et ensuite il disait le mot complètement (souvent mais pas nécessairement dans des situations où il était excité ou nerveux).

Je ne suis pas un expert pour le développement des enfants et leur capacité à parler, mais je le considère comme assez en avance pour son âge (également à cette époque) concernant sa capacité à s'exprimer et des choses assez complexes.

Nous avons trouvé une organisation nationale qui soutient les parents (en Allemagne : http://www.bvss.de/ Bundesvereinigung Stotterer-Selbsthilfe e.V. ). Ils ont mis en place une ligne téléphonique gratuite à certaines dates où nous avons pu obtenir des conseils et ils nous ont envoyé par courrier du matériel (brochures, etc.) et des adresses d'orthophonistes dans notre région.

L'orthophoniste de la ligne téléphonique m'a posé plusieurs questions sur la nature et la fréquence du “bégaiement”. Elle voulait également savoir si l'enfant lui-même semblait frustré de son incapacité à parler “directement”, ce qui n'était pas le cas de notre point de vue.

L'essentiel de ses conseils (ceux de l'orthophoniste) était le suivant:

Dans 80% des cas, il s'agit d'une partie normale du développement de la parole (selon mes termes : “si le cerveau est plus rapide que la bouche”) qui disparaît d'elle-même. Comme dans notre cas, il n'y avait qu'un seul des nombreux symptômes possibles du bégaiement, l'orthophoniste nous a conseillé d'observer le développement pendant environ 6 semaines** en tenant compte des aspects suivants, puis de rappeler, au cas où les symptômes n'auraient pas disparu ou même empiré, pour obtenir des conseils supplémentaires :

Aspects à prendre en considération:

• le nombre de syllabes répétées augmente-t-il ou diminue-t-il avec le temps ?
• la “tension” de l'enfant augmente-t-elle ?
• sa frustration augmente-t-elle ?
• des symptômes supplémentaires apparaissent-ils ?
• le bégaiement dépend-il du temps/situation/nombre de personnes.

Ce que les parents peuvent faire:

• “décharger” l'enfant : les parents devraient parler davantage à l'enfant et lui demander moins souvent de parler (par ex. après avoir lu une histoire avant d'aller au lit, ne pas demander à l'enfant de raconter à nouveau l'histoire, mais attendre s'il veut le faire tout seul)
• être patient et donner à l'enfant le temps de parler (ne pas l'interrompre)
• dire des vers ou chanter des chansons avec l'enfant ensemble car ils sont souvent plus faciles à prononcer que des phrases “normales”
• parler lentement * * *

bien, on a attendu quelques semaines et le phénomène a disparu. Notre fils a maintenant 3,5 ans et de temps en temps, il y a un peu de “bégaiement” (répétition de quelques premières syllabes) mais nous considérons que c'est tout à fait normal car il parle beaucoup et dit aussi des phrases assez difficiles.

Ma nièce avait un problème similaire à peu près au même âge et un ami orthophoniste nous a conseillé que ce n'est pas inhabituel à cet âge. Le meilleur conseil qu'elle nous a donné était d'éviter d'attirer l'attention sur ce problème. N'interrompez pas votre enfant et laissez-les finir ce qu'ils disent.

Un an après, on ne s'en aperçoit plus du tout. Pas plus qu'on ne peut dire que je bégaie quand je suis fatigué.

Cela dit, je me fais l'écho du conseil de Peter de consulter un professionnel si cela continue de susciter des inquiétudes.

Pour répondre à votre question de savoir si vous devriez ignorer cela, je dirais ceci :

Ma philosophie est que si je pose la question sur Internet, je devrais la poser au médecin de mon enfant. Le corollaire est que si mon médecin ne prend pas mes questions au sérieux (même si c'est la 14e fois qu'il entend cette question cette semaine !), il est temps de trouver un nouveau médecin.

Vous êtes le parent. Vous avez le droit d'être inquiet. Votre médecin peut dire que c'est tout à fait normal. Mais même dans ce cas, vous avez profité de l'occasion pour mieux connaître votre enfant et maintenir cette relation avec lui. Votre médecin peut dire qu'il y a un problème et que vous avez préparé votre enfant pour une intervention précoce. Dans tous les cas, vous pouvez vous endormir le soir en sachant que vous avez fait ce que vous pouviez. Votre tranquillité d'esprit est également précieuse !

En ce qui concerne la “manière” d'aborder ce problème, je vous suggère :

• De tenir un petit journal pour noter quand il semble montrer le problème.
• D'inclure dans ce journal des notes sur ce qui exacerbe le problème.
• D'inclure ce qui semble aider à résoudre le problème.
• Indiquer quand il est frustré.
• Faire un enregistrement vidéo/audio du bégaiement de votre fils.
• Apporter tout ce qui précède au pédiatre avec votre fils.
• Voir si vous pouvez faire reproduire le bégaiement de votre fils dans le bureau du pédiatre ; sinon, utiliser la cassette. (Comme vous avez dit qu'il semble le faire surtout en présence de personnes avec lesquelles il est à l'aise, la cassette peut être particulièrement utile ici).

• Examinez le journal avec le pédicure pour voir s'il y a une sorte de schéma. Prenez de nombreuses notes.

• Si le pédophile ne pense pas que c'est un problème majeur, je lui suggérerais de la musique pour l'aider à développer un meilleur rythme de parole.

• S'il est frustré, peut-être que chanter ce qu'il essaie de vous dire le forcera à ralentir et à se concentrer sur les mots.

• Il peut également être utile d'utiliser une sorte de mouvement tactile pour coordonner ses mots. Applaudir peut sembler étrange à des personnes extérieures à votre famille, mais même taper du doigt contre sa paume pour chaque mot ou syllabe peut l'aider à se concentrer sur son compteur.

• Une classe de quartier dans un parc ou une bibliothèque sur la musique de base pour les tout-petits peut également l'aider à atteindre un meilleur rythme qui se traduit par un meilleur discours.

• Un cours de danse de base dans un parc ou une bibliothèque peut également l'aider, pour les mêmes raisons.

• Il est peut-être un peu jeune pour une chorale d'enfants, mais si votre école de musique locale ou votre parc propose des cours collectifs de chant pour les tout-petits, cela peut l'aider à mieux contrôler sa respiration et à prendre conscience des sons qui sortent de sa bouche.

Bonne chance !

Je n'ai pas tout lu ici, alors je m'excuse si j'ai manqué quelque chose. Mon fils bégaie depuis qu'il a commencé à parler. Je remarque aussi qu'il le fait davantage lorsqu'il est nerveux.

Ce que j'ai constaté, c'est que je m'efforce de lui accorder toute mon attention avec autant de grâce que possible lorsque je remarque qu'il bégaie. Je me mets à genoux (à sa hauteur) et je place doucement ma main sur lui et lui parle doucement. Je fais tout ce que je peux pour qu'il soit le plus à l'aise possible.

Cela semble avoir fonctionné. Je vais lui dire de se calmer et de parler plus lentement. Je ne parle pas par-dessus lui et je ne finis pas ses phrases. Je sais que c'est parce que son petit esprit pense si vite ou qu'il ne peut pas penser au mot suivant.

En tout, l'amour et la grâce que je peux lui montrer ont fonctionné jusqu'à présent.

Bonne chance.

Je ne m'en ferais pas pour ça. Notre fils a fait la même chose quand son vocabulaire s'est enrichi, parfois à partir de deux ans environ. Il en est sorti au bout de 2 à 6 mois, il a maintenant 5 ans et ne présente aucun des comportements de bégaiement.

Il y a suffisamment de choses pour dépenser de l'énergie quand il s'agit d'être parent (modeler et enseigner l'intégrité, profiter de ses enfants, avoir un mariage sain, etc. Ne vous inquiétez pas trop des explorations vocales de votre enfant :)